Apprécier le rôle éventuel de l’habitat sur les symptômes de rhinite et d’asthme chez des patients adultes et enfants allergiques aux acariens.
Trois cent quinze patients rhinitiques et/ou asthmatiques aux acariens ont été inclus parmi 1 307 visites. Les symptômes ont été scorés selon les critères GINA pour l’asthme et ARIA pour la rhinite. Une analyse en composantes principales a été réalisée sur 42 variables environnementales afin d’identifier d’éventuels types de profils de patients en fonction des polluants de leur habitat. Cette analyse a permis d’identifier trois profils de patients.
La moyenne d’âge pour les 315 patients est de 26,4 ans (σ=18,4), 161 femmes pour 154 hommes. Soixante-quinze pour cent (237) sont asthmatiques alors que seulement 60 % rhinitiques (189) ; 3 groupes ont été définis : patients urbains à tendance rhinitique (n=55), patients urbains à tendance asthmatique (n=174), patients non urbains (n=86). Les variables montrent des différences significatives entre ces trois groupes : les non-urbains sont les plus exposés aux rongeurs (15 %), aux animaux (52 %), aux plantes (60 %), aux peluches (32 %) et aux huiles essentielles (20 %). Parmi les patients urbains, le groupe asthmatiques polysensibilisés sont plus exposés aux blattes (5,8 % vs 0), aux parfums d’intérieurs (17 % vs 7 %), aux bougies/encens (26 % vs 12 %) et au tabagisme actif (11 % vs 5 %) et passif (33 % vs 14 %) que les patients urbains rhinitiques.
Avec un même diagnostic médical rhinite et/ou asthme aux acariens, on voit l’extrême diversité de l’exposition des patients. Les asthmatiques sont plus polysensibilisés et semblent plus exposés aux COV intérieurs.
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Publié par Elsevier Masson SAS.